Mis en place en 2017, le Nutri-Score est aujourd’hui déployé par plus de 500 entreprises. Cependant, cet outil de notation, basé sur les valeurs nutritionnelles pour 100g ou 100ml, a tendance à discriminer certains produits comme les fromages.
De nombreux producteurs de produits d’appellation d’origine protégée ou d’indication d’origine contrôlée (AOP ou AOC), ont récemment exprimé leurs inquiétudes à ce sujet, craignant de voir leurs ventes impactées.
De ce fait, le Député de la Lozère, Pierre Morel à L’Huissier a pris l’attache du Gouvernement pour lui faire part de cette problématique.
Ainsi, dans un récent courrier, le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation,
M. Julien Denormandie, a apporté des éléments de réponse au parlementaire lozérien.
Il est précisé que : « Le Nutri-Score et les Signes de l’Origine et de la Qualité répondent à des objectifs différents. Ces derniers constituent, pour les consommateurs, une garantie de qualité, de savoir-faire, de protection de l’environnement, d’origine et de terroir. Le Nutri-Score, quant à lui, informe sur la qualité nutritionnelle des produits transformés à des fins de comparaison lors de l’acte d’achat.
Les fromages font déjà l’objet d’une adaptation dans le calcul du Nutri-Score par rapport aux autres catégories. Si la majorité des produits fromagers sont classés D et parfois E, ceci s’explique par le fait qu’ils contiennent des quantités non négligeables de graisses saturées, de sel et par leur apport calorifique. »
Le Ministre souligne également que « la France portera des propositions, dans le cadre européen, afin que l’algorithme du Nutri-Score et des critères utilisés tiennent compte de ces spécificités. »
Qui plus est, « l’interdiction de commercialiser les produits les moins bien classés par le Nutri-Score, en restauration collective, ne fait pas partie des actions envisagées par le Gouvernement. »