Situation de la désertification médicale

Aujourd’hui, en France, nous avons 3,3 médecins pour 1000 habitants contre 4,1 médecins pour 1000 habitants en Allemagne.

6 à 8 millions de français vivent dans un désert médical. Le manque de médecins risque de s’aggraver dans les années à venir : les médecins âgés de 60 ans et plus représentent 47% de l’ensemble des médecins inscrits contre 27% en 2007. Le temps médical disponible est en baisse en raison de l’alourdissement des tâches administratives.

En moyenne, les médecins généralistes y consacrent une vingtaine d’heures par semaine sur 57 heures de travail.

En conséquence, les délais pour obtenir un rendez-vous augmentent. Ils sont en moyenne de 1 à 6 jours pour un généraliste mais de 50 jours pour un gynécologue, 61 jours pour un dermatologue et 80 jours pour un ophtalmologiste.

Plusieurs pistes ont été engagées ces derniers temps :

  • La coordination entre professionnels de santé dans le but de soulager les médecins et leur redonner du temps médical utile,
  • La simplification des mesures d’incitation financière à l’installation : le PLFSS remplace les 4 dispositifs incitatifs en un contrat unique, le contrat de début d’exercice, et prévoit la prise en charge de cotisations sociales pendant deux ans pour tout médecin conventionné s’installant en zone sous-dotée.

La loi santé votée en 2019 comporte des mesures réformant l’organisation des soins :

  • La suppression du numerus clausus
  • Des mesures d’encouragement à l’exercice coordonné dans les territoires
  • Le développement du numérique.

Avec mes collègues, nous avons été à l’initiative d’une commission d’enquête parlementaire sur les déserts médicaux afin d’effectuer un état des lieux.

Certaines pistes sont à l’étude.

Affaire à suivre…