Le Parlement a décidé de la stratégie à suivre contre le Covid-19

Le week-end dernier, le Parlement a adopté trois textes de lois pour donner les moyens à l’État de répondre à la crise : une loi de finances rectificative et deux lois d’urgence pour faire face à l’épidémie. Le Député de la Lozère, Pierre Morel A L’Huissier a souhaité faire le point sur ces travaux.

« Les travaux ont débuté par une série de questions au Gouvernement. Avec mon Groupe, nous avons interpellé le Gouvernement sur le manque de masques et la complexité des procédures pour en obtenir qui doivent être urgemment modifiées. Il a également été évoqué les mesures pour soutenir à la fois les producteurs, les indépendants, les commerçants, …

Puis durant trois jours, jusqu’à tard dans la nuit souvent, nous avons décidé :

– d’octroyer 6,2 milliards € pour le dispositif exceptionnel de chômage partiel et de solidarité des entreprises,

– de lancer une garantie d’État de 300 milliards € pour tous les nouveaux prêts bancaires aux entreprises (c’est 2 fois plus que lors de la crise de 2008),

– de débloquer 2 milliards € pour la santé,

– de reporter les délais de paiement des cotisations sociales au 5 avril.

Les lois d’urgence, elles, instaurent un état d’urgence sanitaire de deux mois à l’issue duquel un rapport sera remis au Parlement pour décider de la poursuite ou non des mesures extraordinaires. Le mot « état d’urgence » doit être relativisé, il ne concerne que des mesures sanitaires pour agir plus vite que la maladie n’évolue. Néanmoins, une fois la crise passée je proposerai un « état de catastrophe sanitaire » permettant la prise en compte des pertes d’exploitations, aujourd’hui inexistant et plus adapté et respectueux des droits individuels.

Soutien à tout le tissu économique français, mesures sanitaires, contrôle du

Gouvernement, future commission d’enquête, … sont autant de décisions essentielles que nous avons votées dimanche soir.

Il est toutefois à regretter que malgré le contexte de crise et d’urgence sanitaire que connait notre Pays, plusieurs groupes parlementaires et plus particulièrement ceux de La France Insoumise, du Parti communiste et du Parti Socialiste, n’ont pas voté en faveur des lois d’urgence. »