Mes récents combats en  faveur du monde rural

Depuis le début de mon mandat, je me bats au quotidien pour faire entendre la voix de la ruralité à l’Assemblée nationale. Ce combat m’a amené à prendre plusieurs positions au sein de l’hémicycle.

Tout d’abord, je me suis fermement opposé au CETA et au MERCOSUR au cours de l’été en votant contre. Pour moi, la défense d’une agriculture de qualité reste une priorité. Ces accords vont à l’encontre des engagements que nous avons pris avec la loi Egalim qui vise à une montée en gamme de nos produits et à faire évoluer nos pratiques d’élevage. 

Dans la continuité de la défense des agriculteurs, j’ai attiré l’attention du Ministre de la Transition écologique et solidaire sur la traçabilité des miels. Une information claire et exhaustive est nécessaire pour lutter contre la fraude et garantir aux consommateurs un miel de qualité. Au-delà de la seule question économique, il s’agit également de protéger les apiculteurs et leurs abeilles
J’ai aussi saisi le Ministre concernant le frelon asiatique. Cette espèce invasive, présente sur l’ensemble du territoire depuis son apparition en 2004, est nuisible à l’activité des apiculteurs. J’ai donc demandé qu’un plan national d’indemnisation soit mis en place. 

Plus récemment, je me suis fortement mobilisé en faveur du maintien du budget des Chambres d’Agricultures. Le Gouvernement est d’ailleurs revenu sur sa position à ce sujet. 

Par ailleurs, je suis depuis plusieurs mois fortement impliqué dans la défense des bruits et odeurs de la campagne. Face à la multiplication des recours judiciaires contre les bruits ruraux tels que le chant du coq, le tintement des cloches, le braiement de l’âne, etc. et afin d’éviter que cette judiciarisation de la société ne vienne abîmer la réalité de nos campagnes, j’ai déposé une proposition de loi visant à définir et protéger le « patrimoine sensoriel des campagnes françaises ». Elle n’a évidemment pas pour but de protéger ceux qui causent volontairement des nuisances mais bien de protéger le patrimoine rural qui est aujourd’hui menacé. Cette proposition de loi sera discutée prochainement pour aboutir dès le mois de janvier 2020.

Cette année fut aussi l’occasion, en liaison avec des parents d’élèves et des professeurs de collèges, plusieurs parlementaires dont André CHASSAIGNE, député du Puy-de-Dôme, Jean-Yves BONY et Vincent DESCOEUR, députés du Cantal, Jean-Pierre Vigier, député de la Haute-Loire, Bernard DELCROS, sénateur du Cantal et moi-même, de nous associer pour créer le mercredi 29 mai 2019 le Collectif de Défense des Collèges RurauxL’objectif est de défendre le concept des collèges ruraux de faible effectif et de porter leurs messages auprès du Gouvernement.

Enfin, et cet engagement n’est pas nouveau, je suis à la manœuvre pour que le dispositif des zones de revitalisation rurales, dites ZRR, puisse être maintenu. J’ai obtenu la prolongation jusqu’au 31 décembre 2020 de ce bénéfice à toutes les communes prévues initialement. L’Assemblée nationale a voté la reconduction de ce dispositif lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2020. 

Suite à deux rapports conduits par les deux chambres, j’ai demandé un rapport du Gouvernement au Parlement, présentant le bilan de la politique des ZRR, pour juin 2020 au plus tard. En parallèle, je porterai le projet d’un nouveau dispositif, pour qu’il soit voté fin 2020. Les ZRR représentent la seule mesure de discrimination positive pour nos territoires ruraux, c’est un soutien direct aux activités économiques et de services et il doit le rester. J’ai toujours dit que les ZRR seraient sauvées, je le confirme aujourd’hui.