Alors que les 80km/h n’en finissent pas de finir, à cause notamment de l’acharnement d’Emmanuel Barbe, Délégué interministériel à la sécurité routière qui en a fait sa croisade personnelle, il n’y a toujours aucune information disponible fiable et concrète sur les effets de cette mesure. Avec un recul d’une année, l’on est pourtant en droit de penser que si les 80km/h étaient si miraculeux, le Gouvernement se serait empressé de communiquer dessus.
Or, sollicité par Pierre Morel A L’Huissier, député de Lozère, le Ministre de l’Intérieur se perd dans des explications particulièrement tortueuses pour finalement dire que « les informations concernant les routes concernées ne sont pas exhaustives sur l’ensemble des accidents » mais arrive tout de même à estimer de façon très précise les bienfaits des 80km/h. Le tout en se basant sur les préconisations d’un obscur « comité d’experts », et sans oublier de citer les dégradations de radars et les aléas météo, « facteurs aggravant de la mortalité routière ». Bref, le Ministère de l’Intérieur accomplit l’exploit de donner des statistiques précises en l’absence de « données complètes au niveau national », tout en accusant des facteurs externes. A quand des informations fiables, précises, concrètes, indiscutables ?…