Le programme présidentiel pour l’agriculture et la ruralité finalisé par Pierre Morel à l’Huissier

Mardi dernier, le 14 février 2017, Pierre Morel à l’Huissier, avec plusieurs de ses collègues parlementaires et des membres de la société civile, ont donné les dernières touches au programme présidentiel de François Fillon.

Etaient présents des parlementaires (députés et sénateurs), des élus locaux, des membres de la société civile (agriculteurs, éleveurs, maraichers, artisans, commerçants, libéraux, chefs d’entreprise, etc), des associations, des mouvements ruraux, …

Il s’agissait, au débouché de la primaire de la droite et du centre, d’expertiser toutes les propositions faites sur l’agriculture et la ruralité des 7 candidats présents à cette Primaire et de sortir un corpus de propositions susceptibles de recueillir l’adhésion de toutes les composantes politiques présentes. Il s’agissait également d’écouter les représentants de la société civile largement associés à cette réflexion. Enfin, le travail final consistait à en expertiser leur coût et à les placer dans la maquette financière que propose le candidat Fillon, soit dans un contexte budgétaire contraint. Un exercice difficile, très enrichissant, qui a nécessité des heures et des heures de travail entre le mois de janvier et le mois de février.

« L’objectif est atteint. Nous avons arrêté 50 mesures pour l’agriculture et la ruralité. Mesures qui sont susceptibles de redonner au milieu agricole la capacité d’affronter la concurrence internationale et aux territoires ruraux de retrouver leur attractivité dans la société moderne. Il s’agit pour l’essentiel des mesures suivantes :

– Pour les territoires ruraux, mise en place d’une vraie politique nationale d’aménagement du territoire avec notamment la création de l’Agence Nationale pour la Revitalisation Rurale (ANRR), mesure phare qui est le pendant de l’ANRU (Agence Nationale de Revitalisation Urbaine) spécifique à la ville. Ces dernières années, 5 milliards d’euros ont été injectés dans les villes et les quartiers sensibles contre seulement  500 millions pour le rural. L’idée est que pour 1 € attribué à la ville, 1 € soit attribué au milieu rural. L’ANRR sera le garant de ce rééquilibrage. Cela permettrait ainsi une revalorisation de la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement) par habitant qui passerait de 64 €  à 128 €, soit au même niveau que les communes urbaines, la création d’une dotation de solidarité rurale minimale pour toutes les communes de moins de 15 000 habitants situées en ZRR (Zone de Revitalisation Rurale) et la suppression de toute DGF négative en zone rurale.

Plus généralement, sont proposés : la transformation des ZRR en zones franches rurales, la multiplication des relais de services publics, le principe d’adaptation des normes, un moratoire sur la fermeture des services publics en milieu rural, le développement et le renforcement de l’économie locale, l’adaptation des normes aux territoires, la redynamisation des centres bourgs, la multiplication des maisons de santé pluridisciplinaire avec une valorisation des actes médicaux pour les médecins, une prime spécifique pour le dernier commerce rural afin de maintenir le lien social et la proximité dans nos communes, et diverses mesures en faveur de l’attractivité des territoires ruraux.

 

– S’agissant spécifiquement de l’agriculture, il est suggéré unerévision de la PAC en faveur de l’élevage de montagne, la création d’un « compte épargne aléas climatiques » utilisé en cas de sécheresse par exemple, la fin des sanctions contre la Russie afin de rouvrir un marché important, le renforcement du pouvoir économique des élevages, la simplification du droit des entreprises agricoles, la baisse des charges, l’allégement des contraintes avec un gel des règlementations environnementales, une nouvelle approche nationale de la problématique du loup, une amélioration des relations commerciales avec le Maghreb, les pays de l’Est et la Turquie.

Ces mesures spécifiques à la ruralité s’intègrent dans le projet plus global du candidat Fillon qui comprend la réforme des retraites, la valorisation des petites retraites, la refonte du RSI, les réformes institutionnelles, la sécurité du pays.

Notre objectif est de proposer une profonde révolution des mentalités nationales en plaçant urbain et rural sur un même plan et en réorientant les crédits publics en tenant compte de l’espace, et pas uniquement de la population. Ce rééquilibrage sera le point central d’une politique d’aménagement du territoire rénovée. » nous a déclaré le Député de la Lozère Pierre MOREL A L’HUISSIER.