Alors que le Sénat avait refusé d’examiner le fond de cette réforme en dénonçant une procédure fondée sur une étude d’impact insuffisante et en estimant nécessaire de procéder à un référendum, l’Assemblée nationale a été saisie en procédure accélérée du projet gouvernemental concernant la fusion des régions.
Pour le député de la Lozère, Pierre Morel à l’Huissier « le projet gouvernemental prévoyait initialement quatorze régions et, dans la nuit de mardi à mercredi dernier, le rapporteur socialiste de la loi, M. Carlos Da Silva a fait adopter une carte de treize régions. L’Assemblée nationale a ensuite voté dans la nuit de jeudi à vendredi un texte qui a été profondément remanié par le groupe socialiste contre toute attente. Malgré cette procédure bâclée et un débat parlementaire tronqué, j’ai défendu l’intégrité du Languedoc Roussillon m’appuyant sur une identité forgée pendant plus de trente ans et qui satisfait deux languedociens sur trois. Malgré ce, la fusion du Languedoc Roussillon avec Midi Pyrénées a été adoptée par la majorité socialiste à l’Assemblée nationale. Le combat se poursuit désormais au Sénat en seconde lecture car en réalité, rien n’est réglé, ni la carte définitive ni les compétences. Le Président de la République, le Premier Ministre et le Parti socialiste agissent à géométrie variable depuis le début sur ce dossier. Et dans tout cela, la ruralité est laissée pour compte. »