« Eau » secours, la France s’assèche 

Cela fait plus d’un mois qu’il n’y a pas eu de pluie significative sur le territoire métropolitain, l’hiver le plus sec depuis 1959 ! Après une année 2022 historiquement sèche, la situation est très préoccupante, y compris en matière d’accès à l’eau potable.

Le 13 janvier, le Bureau de recherche géologique et minière (BRGM), chargé du suivi des nappes phréatiques, constatait une recharge « peu intense » et « les trois quarts des nappes demeurant sous les normales ».

Le ministre de l’Écologie Christophe Béchu a annoncé ce jour que des mesures de restrictions pourraient voir le jour dès le mois de mars. 

La question de l’eau sera centrale tout au long du XXIe siècle. Il nous faut impérativement en garder le contrôle qu’ellesoit potable pour nos concitoyens, d’usage agricole, pour l’hydroélectricité (déjà à son niveau le plus bas dans un contexte énergétique tendu) ou au secours de nos paysages ravagés par les flammes. Déjà l’été dernier, nos sapeurs-pompiers nous ont alertés de ce risque. 

Sans pluies massives d’ici au printemps, nous sommes certains que nos nappes ne pourront se remplir, la végétation reprenant ses droits et captant l’eau de pluie. Lacs, rivières, tout s’assèche et aller puiser dans ces sources seulement et abusivement serait un non-sens environnemental. 

Sans capacité de recharger nos nappes phréatiques, sans l’assurance que les premières pluies sur un sol sec le permettent, il nous faut trouver des solutions alternatives rapidement. 

Depuis des années, je plaide pour un assouplissement de la réglementation en faveur des réserves collinaires. Ces réserves d’eau de pluie sont des alternatives fiables et solides pour compenser le manque d’eau en surface et dans nos nappes phréatiques. Mais les procédures sont trop complexes, limitatives et longues. 

Face à l’urgence du manque de notre principale ressource vitale, il n’est plus temps à la tergiversation !