La France produit de moins en moins de viande, inquiétude pour nos éleveurs !

Premier cheptel en Europe, la France manque paradoxalement de viande bovine. En 2022, la production a de nouveau reculé de 4 %, notamment du fait de la sécheresse et de la flambée des charges pour les éleveurs.

Ce phénomène qui n’est pas nouveau et date d’au moins 2016, faute d’action, a conduit en parallèle à une panne du renouvellement générationnel et une chute du nombre d’éleveurs. En 6 ans, la France a perdu 837 000 vaches ! 

Dès lors, les abattages sont en baisse de 3,7%, ce qui représente 51 000 tonnes en moins par an. 

Pour autant, la consommation de viande des Français est restée stable, ce qui signifie que les importations se sont accélérées, au détriment de nos produits locaux, souvent de bien meilleures qualités. 

Or cette pénurie de l’offre a conduit à une hausse des prix d’achat des animaux. En France, ce coût est supérieur à l’ensemble des États européens. Cela sans compter l’augmentation des prix des aliments pour le bétail et des engrais en raison du conflit en Ukraine. 

Pour nos éleveurs, la meilleure alternative est de se tourner vers des activités en complément, pour élargir ses revenus. Mais en Lozère, territoire montagneux où l’élevage expansif est « roi », les alternatives sont peu nombreuses et rares sont les éleveurs capables de les mettre en place. 

Nous avons besoin en France d’un vrai plan de bataille, spécifique à la viande et piloté au sein du ministère de l’Agriculture pour apporter des solutions simples et concrètes à nos éleveurs : transmission, charges, indépendance nutritive, abattoirs mobiles, lutte contre les prédateurs, etc. 

En tant que Député de la Lozère, je continuerai de porter la voix de nos éleveurs au niveau national comme je l’ai toujours fait depuis plus de 20 ans.