Grandes auditions sur les SPV : le combat de Pierre Morel-A-L’Huissier pour leur survie

Ce mercredi 23 octobre après-midi s’est déroulée la première grande audition du Groupe d’Etude sur les Sapeurs-Pompiers Volontaires (SPV) organisée par le Député Pierre MOREL À L’HUISSIER et le Député Fabien MATRAS.

La rencontre s’est tenue en présence du Colonel Grégory ALLIONE, du Colonel Hugues DEREGNAUCOURT, du Lieutenant-colonel Max ROUX et de Guillaume BELLANGER respectivement Président, Vice-Président chargé de l’action politique, Vice-Président chargé de la promotion du volontariat et Directeur de cabinet de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF). Cette première audition faisait suite au Congrès des pompiers de Vannes qui n’a pas été satisfaisant et à la grève qui a réuni près de 7 000 pompiers la semaine dernière. 

Le Député de la Lozère Pierre MOREL À L’HUISSIER, co-président du groupe d’étude SPV, a très largement fixé les grandes lignes de travail, à savoir, proposer des mesures urgentes en faveur du volontariat, et non un énième rapport sur la crise du volontariat. Près d’une trentaine de Députés ont tour à tour pris la parole. Les sujets ont porté pour l’essentiel sur la crise des vocations mais surtout sur les difficultés que rencontrent aujourd’hui les pompiers volontaires à remplir leur mission, qui a très largement évolué dans le temps, passant de la lutte contre les incendies au secours à la personne voire même à des interventions hors champs habituel pour suppléer à l’absence de médecins en zone rurale et l’absence de gardes.

L’accent a été mis également sur le manque de prise en considération des urgences entre le Ministère de l’intérieur et le Ministère de la santé, les pompiers étant souvent appelés à suppléer la carence des services de santé. La verticalité des relations entre Préfecture, Agences Régionales de Santé (ARS), Ministère de l’Intérieur et Ministère de la Santé a aussi été fortement dénoncée. La problématique globale des urgences et des plateformes d’appel a été mise en exergue, les pompiers devant répondre à des urgences aux lieu et place d’autres intervenants habituels. La régulation hospitalière a été sujet à interrogation. Le financement du service pompier a aussi été abordé. Enfin, le rôle des départements et des SDIS a été mis en avant par rapport à celui de l’État.

Il apparaît clairement que le pompier volontaire est au cœur d’une problématique sociétale où se pose la question du volontariat en France et en Europe et que des mesures doivent être prises sur l’organisation des secours globalement dans notre pays. Le Groupe d’étude SPV à l’Assemblée Nationale fera des propositions précises à ce sujet et interpellera les pouvoirs publics afin de mettre en place les solutions adéquates.