Débat sur l’agriculture française à l’Assemblée nationale : réaction de Pierre Morel à l’Huissier

Vendre leurs productions à un meilleur prix et pouvoir vivre décemment de leur activité, c’est ce que les agriculteurs français réclament en vain depuis des mois. Toutes les filières sont impactées : le porc avec l’embargo russe, les filières « bovin viande » et « bovin lait » avec la baisse de la demande, la baisse des prix et la fin des quotas laitiers. Intermédiaires et distributeurs sont mis en cause. A tout cela, s’ajoute le prix des matières premières, des produits phytosanitaires et du matériel, mais également le poids des normes qui ne cesse d’augmenter et de peser sur le budget des exploitations. Les revenus, quant à eux, diminuent. D’après le Ministre de l’Agriculture, 25 000 exploitations d’élevage pourraient déposer le bilan. Certains essayent la vente directe, d’autres l’agriculture biologique ou l’agro-écologie pour s’en sortir. Mais en Lozère, ce ne sont pas ni la qualité des produits, ni les pratiques qui sont remises en cause mais bel et bien les prix et le poids des charges. Les blocages liés à la FCO s’ajoutent à la crise actuelle. Face à cela, le Gouvernement joue la montre et ce n’est pas acceptable. A la veille des discussions budgétaires qui doivent débuter le 2 octobre prochain, j’exige du Gouvernement des mesures budgétaires à la hauteur de la situation.