Ce lundi 22 juin 2015, tous les parlementaires de l’Assemblée nationale ont reçu une lettre de Monsieur Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale, les informant que suite à la réforme du Règlement de l’Assemblée nationale adoptée en novembre dernier, les questions écrites seront désormais limitées à 52 par député à partir du 1er Octobre 2015 et ce jusqu’au 30 septembre 2016. Or, comme cela est indiqué sur le site de l’Assemblée nationale, les questions écrites font parties des « instruments parlementaires de contrôle de l’activité du Gouvernement » qui « permettent aux députés d’intervenir autant qu’ils le souhaitent auprès des ministres pour des questions touchant souvent directement leurs électeurs ». Limiter le nombre de questions écrites, et qui plus est à 52 par député et par an, revient tout simplement à limiter le rôle et l’action des parlementaires. D’après Pierre Morel-A-L’Huissier, député de Lozère et qui fait partie des députés les plus actifs : « Cette mesure est tout bonnement inacceptable ! Les questions écrites sont essentielles dans le travail d’un parlementaire, elles permettent de demander des précisions sur un thème ou même d’interpeller un ministre sur une problématique locale. En limitant le nombre de questions écrites, la Majorité essaye de limiter le travail des parlementaires, et donc de limiter le contrôle du Gouvernement, c’est scandaleux ! » Pierre Morel-A-L’Huissier n’hésite pas à ajouter : « Le plafonnement des questions écrites montre l’inefficacité de ce Gouvernement, qui justifie cette mesure par la volonté de « redonner pleine efficacité à la procédure des questions écrites » alors même qu’il la vide de son sens en bridant le travail des parlementaires et donc en bâillonnant la voix des électeurs ! » A cet égard, Pierre Morel-A-L’Huissier a décidé d’adresser un courrier à Claude Bartolone afin de lui faire part de son indignation et de lui demander de préciser les raisons valables d’une telle mesure. ________________________________________