Révélée par le journal Le Point, l’affaire Bygmalion qui concernerait un système de fausses facturations établi au sein de l’UMP pour couvrir d’éventuels dépassements de dépenses électorales durant la campagne présidentielle de 2012, a provoqué un séisme au sein de l’UMP. Je rappelle que Jean-François Copé a été contraint de quitter la présidence de l’UMP après les révélations de Maitre Maisonneuve, avocat de la société Bygmalion et de Jérôme Lavrilleux, son ancien collaborateur devenu député européen. Une perquisition a même eu lieu au siège de l’UMP pour récupérer l’ensemble de la comptabilité. Le parquet de Paris a procédé à l’ouverture d’une information judiciaire et trois juges d’instruction ont été désignés.
Pierre Morel-A-L’Huissier a déclaré : « J’avais à l’époque, avec 9 autres députés UMP, demandé que la plus grande transparence soit faite sur ce dossier. Les révélations des auditions de Jérôme Lavrilleux publiées dans Le Monde la semaine dernière, et les gardes à vue effectuées ce matin à l’encontre de Bastien Millot ex-dirigeant de la société Bygmalion, Franck Attal patron de sa filiale évènementielle Event and Co, ainsi que Guy Alvès co-fondateur de Bygmalion et Matthieu Fay ancien comptable de la société, confirment que la procédure judiciaire se poursuit. Ceci m’amène à redire que tous ceux qui sont concernés par cette affaire devraient s’exprimer sans attendre que la justice les mette en cause. L’omerta ne peut pas être un moyen de défense et encore moins une réponse dans cette affaire qui affecte l’ensemble de l’UMP ! »