« La mise en place de la réforme des rythmes scolaire voulue par le Gouvernement est aujourd’hui un véritable fiasco reconnu de tous. Même si sur le principe, la semaine à quatre jours et demi peut-être reconnue comme favorable à l’enfant l’application sur le terrain de cette réforme est mission impossible pour les collectivités locales notamment rurales à qui l’on exige d’organiser des activités périscolaires qui sont en réalité facultatives pour les maires. Aucune consultation n’a été réalisée au préalable et aucune étude d’impact sur les collectivités n’a été effectuée. Je rappelle que cette réforme est issue d’une volonté gouvernementale prise sans aucune concertation avec les acteurs locaux (corps enseignant, les syndicats, les associations de parents d’élèves et les maires) et qui n’a pas fait l’objet d’un débat parlementaire avec le vote d’une loi. Nous constatons malheureusement aujourd’hui ses difficultés de mise en place. Différenciation entre établissements publics et privés, organisation des transports, recrutements des personnels qualifiés et formés, coûts supplémentaires pour les communes avec prévision d’augmentation des impôts communaux de l’ordre de 7 à 8 %, renforcement des inégalités entre enfants, … sont autant d’éléments qui mettent en exergue l’improvisation gouvernementale sur une sujet aussi important que l’éducation de nos jeunes.
Les activités périscolaires ne font pas partie des compétences obligatoires des collectivités locales, elles sont facultatives comme le définit l’article 216-1 du Code de l’Education. J’appelle les maires de communes disposant d’une école à faire connaitre qu’ils ne peuvent pas mettre en œuvre cette réforme tant que le Gouvernement n’a pas lancer une véritable concertation avec toutes les parties prenantes » déclare le député-maire, Pierre Morel à l’Huissier.