Commission d’enquête sur l’affaire Cahuzac : La commission se heurte à une loi du silence organisée

Le député de la Lozère, Pierre Morel A l’Huissier qui, a la semaine dernière, dénoncé l’omerta qui entoure l’affaire Cahuzac presse la commission d’enquête à d’investiguer à fond pour faire la lumière sur la réalité de l’affaire Cahuzac. « Les dysfonctionnements administratifs sont évidents notamment de la part de l’administration fiscale et de ses agents. Il y a des signalements qui n’ont pas débouché. L’article 40 du code de procédure pénale n’a pas été utilisé. Certains fonctionnaires dont M.Catuhe disent ne pas le connaitre. C’est inadmissible ! La commission se heurte à un problème de taille : obtenir des réponses précises à certaines questions précises. J’observe que j’avais demandé que Mme Patricia Cahuzac soit auditionnée. Elle avait indiqué par voie de presse qu’elle ne dirait rien. C’était inadmissible ! Elle a été placée hier en garde à vue dans le cadre de l’enquête ouverte contre son mari pour blanchiment de fraude fiscale. Elle est entendue par les enquêteurs de la Division nationale d’investigations financières et fiscales (Dniff) à Nanterre (Hauts-de-Seine). Ils cherchent à déterminer ce qu’elle savait du compte de son époux, avec lequel elle est engagée dans une procédure de divorce. En janvier dernier, Patricia Cahuzac avait déjà été entendue, librement cette fois, par les enquêteurs de la Division nationale d’investigations financières et fiscales Dniff. Elle avait alors choisi de garder le silence, se contentant de déclarer qu’elle ne savait rien de la situation financière ni des comptes de son époux. Mais les révélations de l’Inspecteur Rémy Garnier, sont venues contrecarrer cette version. Il a participé à la révélation de l’affaire. Il nous a assuré que deux détectives engagés par Patricia Cahuzac étaient «au courant» d’un compte caché. Je réitère ma demande que Mme Cahuzac soit interrogée par la commission.
Par ailleurs, M. Pierre Condamin-Gerbier ex-cadre de l’établissement financier suisse Reyl & Cie estime que l’administration fiscale avait connaissance de la situation depuis la mi-décembre. Il nous a également précisé que le Ministre de l’Intérieur a été informé le 21 décembre. M. Pierre Condamin-Gerbier accuse clairement l’administration et le gouvernement de son silence. Nous savons également par M. Zabulon que le Président de la République a été informé dès le 15 décembre. Je pense qu’il y a, à l’heure actuelle une volonté manifeste de cacher la vérité à la commission. A ce stade je demande à la commission d’utiliser tous les moyens pour investiguer, ré-auditionner et convoquer toute personne utile dans cette affaire » nous a déclaré le député de la Lozère.

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